jeudi 23 décembre 2010

Il y a quelque chose de pourri au Royaume de France

C'est insidieux comme une grenouille dans une casserole. Elle finit par mourir cuite sans se rendre compte de l'élévation régulière de la température de l'eau. Il y surement un moment où elle doit trouver agréable d'être dans une eau tiède plutôt que dans l'eau froide.

Nous voilà coincé dans notre conception laïque et républicaine des relations au sein de notre société. Nous ne pouvons répondre "Le ciel y pourvoira" alors que la presse étrangère souligne qu'il y a quelque chose de pourri au Royaume de France. C'est un fait la République renoue aujourd'hui avec les travers les plus méprisables de la monarchie. Je ne parle pas seulement de Nicolas Ier et de sa cour dont les préfets subissent les moindres contrariétés et dont l'UNESCO n'est qu'une des victimes collatérales. J'englobe aussi les petits seigneurs de tout poil et de toute orientation qui se complaisent à entretenir ce climat de fin de siècle moribond.

Devons nous prendre les armes ? La dictature du peuple ne m'a jamais attiré. Les extrêmes n'ont rien de séduisant pour celui qui défend l'égalité, la fraternité et la liberté. Les prises de pouvoir que nous promettent l'extrême gauche et l'extrême droite ne peuvent représenter une issue pour celui qui est épris de progrès humain et de solidarité entre les hommes.

Nous renouons avec l'absence de confiance dans notre prochain. Il suffit d'aller dans un magasin ou une aire de repos pour entendre des personnes s'insulter avec une violence surprenante et surtout pour des choses insignifiantes. Ce n'est plus tolérable. Le pouvoir en place doit être tenu responsable d'une partie de ce délitement car c'est lui qui nous a promis plus de sécurité, moins d'Etat et moins d'impôts.

Comme des grenouilles en eau tiède nous avons laissé ces fadaises nourrir l'individualisme, la jalousie et la haine de l'autre. Les réponses doivent être concrètes, fermes et justes. Il n'y a plus de place pour l'angélisme, il est temps de faire aboutir les débats et de rentrer dans l'action.

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